09 décembre 2015

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Où en est le forum de la pédagogie 2016 ?

Où en est le forum de la pédagogie 2016 ?

 

Dans mon raisonnement, les pratiques ci-dessus  qui représentent des déplacements organisés et des espaces organisés sont des exemples d’ingénieries apprenantes choisies par un formateur ou choisies par l’apprenant lui-même. On peut partir de l‘observation des stratégies d’apprentissages en contexte formel, informel et non formel que développe l’individu et explorer ce qui est porteur d’apprentissage pour lui et/ou de l’observation des occasions d’apprentissage qui lui sont proposées et explorer leurs effets sur l’apprentissage. Les organisations qu’il choisit (comme voyager) ou que l’on choisit pour lui (le faire voyager) sont autant de facilitateurs d’apprentissage à condition qu’ils aient certains ingrédients et soutiennent le désir d’apprendre, le pouvoir apprendre et le savoir apprendre. Le lien avec  le modèle de l’apprenance se fait là. L’idée est de repérer les facilitateurs pour construire la multimodalité, la polyvalence  dans les ingénieries de formation proposées et faire en sorte qu’elles s’appuient sur l’apprenance et la facilitent.
Se déplacer pour apprendre

Idée 1 : le mouvement dans l‘apprentissage se trouve dans les voyages initiatiques, le changement de contexte : comment en allant là-bas, ailleurs, je peux comprendre autrement ce qui me semblait évident là où je suis d’habitude. L’idée est que dans des contextes étrangers, je suis mis en mouvement d’appropriation pour comprendre comment ça marche, différents de mes modes habituels.

–  les voyages en général et pourquoi on dit que les voyages forment la jeunesse

–  Les voyages d’étude et à l’expérience de Wajdi Mouawad avec les jeunes qui sont invités , sur un parcours de 5 ans, à rencontrer un pays différent porteur d’un thème différent et d’expériences d’apprentissage à vivre pour grandir et pour « avoir 20 ans en 2015 » : https://youtu.be/0TrMitPJ5k4

–  Les Compagnons du devoir et du Tour de France qui apprennent en itinérance jusqu’à la sédentarisation, en passant d’un lieu à l’autre dans des contextes différents, faits pour apprendre : http://www.compagnons-du-devoir.com/nous-connaitre

–  Comment le mouvement lui-même, le corps en mouvement fait apprendre autrement à travers ce que montrent les neurosciences et les théories cerveau droit-cerveau gauche, avec les travaux de John Medina, Professeur en neurosciences, à l’université de Washington. Auteur du livre « Les 12 lois du cerveau ». ed Leduc.
Idée 2 : Le mouvement dans l’apprentissage se trouve dans le déplacement lui-même. L’état de déplacement met dans une disposition d’esprit particulière.

– Les déambulations pour retenir des connaissances, marcher en répétant et pour quoi le corps a besoin du mouvement, répétitif, lancinant pour apprendre.

Comment on apprend en écoutant des poadcasts, en lisant des livres, dans des contextes de vie en mouvement, dans les déplacements des transports en commun qui ne demandent pas de réflexion, comme un temps suspendu qui me permet une concentration sur ce que je lis , ce que j’écoute

Controverse : c’est seulement quand le déplacement est choisi par la personne ou soutenu par des médiateurs, accompagnateurs, qu’il favorise l’apprentissage. L’immobilité choisie favorise aussi l’apprentissage. L’exil, l’errance subis ne favorisent pas l’apprentissage, mais peut être poussent la personne à des modes adaptatifs de débrouille. Cela pose la question du minimum des besoins à satisfaire pour que l’individu se mettre en mode « débrouille bien vécu », qu’il apprenne ou ne soit plus en capacité de le faire. Cela renvoie alors à ce que l’on appelle Apprendre comportant du choix et du plaisir versus la dimension s’adapter dans la contrainte (de type résilience)

 

• Des espaces qui stimulent l’apprentissage

Idée 3: Du côté des espaces, c’est aussi finalement une question de mouvement. Il y a les espaces traditionnellement pensés pour apprendre et organisés en salle de classe qui capte l’attention, l’audition de l’apprenant, tout dédié à l’orateur. Chaise face à la parole unique et vision de la nuque de son compatriote d’apprentissage. Il ya les nouveaux espaces, en U, puis en rond et aujourd’hui, en mange-debout, en atelier tournants, en dehors des lieux habituels et dédiés. Il y a des espaces défonctionnalisés a priori, comme les travaillent les architectes de DOGMA

•                L’organisation de la classe européene du futur à Bruxelles: http://blog.ago-formation.fr/?p=270

•                Les fablabs, pédagoglabs, laerning labs: http://www.learninglab- network.com/?page_id=254 https://iramedias.univ-st- etienne.fr/learning-lab/qui offrent des espaces d’apprentissage pour mutualiser, croiser les idées, polléniser les savoirs.

•                Les travaux concrets de l’université Universités Mc Gill – Montréal / Université Laval – Québec rapportés par jean François CECI de l’Université de Pau dans ses carnets de voyages : Carnets de voyage Quebec-V2.0.pdf – UNA www.una-univ- bordeaux.fr/Download/News/PieceJointeInfo/…/181.pdf
• Les « active Learning spaces » de Steelcase créateur de meubles et d’espaces d’apprentissages http://www.steelcase.com/eu- fr/information/professionnels-de-lenseignement/

Tous ces espaces intègrent du numérique, bien dosé, articulé au présentiel et en permettent un prolongement hors espace dédié, mais ils intègrent aussi les «makers» ou les bidouillages concrets papier-crayon et cartonnette. Ils restaurent ainsi le besoin et le plaisir d’échanger, de phosphorer en se retrouvant physiquement dans des lieux partagés.

Controverse : c’est quand ils sont un moyen de l’intention pédagogique que ces espaces sont apprenants. Ils risquent sinon de devenir distractifs et se cantonner à une fonction de détente, de rencontre ou d’échange. L’enjeu est de les combiner avec une intention pédagogique, une consigne donnée aux apprenants et une fonctionnalité voulue par rapport à la situation d’apprentissage.

 

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